mercredi 21 avril 2010

IBM revoit ses objectifs à la hausse pour l'année 2010


Le géant américain a fait mieux que prévu au premier trimestre 2010, et publie un bénéfice net en hausse de 13 %. Il s'attend à une accélération de la croissance de l'activité pour les prochains trimestres. La Bourse est sceptique.
Le secteur des nouvelles technologies se porte toujours aussi bien. Et les grands groupes américains continuent de montrer l'exemple. Après le fabricant de microprocesseurs Intel, la semaine dernière, c'était au tour d'IBM de publier les résultats du premier trimestre 2010, lundi soir, après la clôture de la Bourse de New York. Le géant de l'informatique a fait mieux que prévu. Sur les trois premiers mois de l'année, son chiffre d'affaires a progressé de 5 % (stable à taux de change constants), pour s'élever à 22,9 milliards de dollars. Le bénéfice net a bondi de 13 %, à 2,6 milliards de dollars, soit 1,97 dollar par action (les analystes s'attendaient à 1,93 dollar). Forte de ces bonnes performances, la direction d'IBM n'a pas hésité à afficher son optimisme et à relever ses prévisions de résultats annuels : le bénéfice par action devrait dépasser 11,20 dollars en 2010, contre un objectif initial de 11 dollars. « Nous sommes confiants dans notre capacité à faire progresser notre chiffre d'affaires, a déclaré Samuel Palmisano, le PDG du groupe. Compte tenu de la valeur ajoutée croissante de nos activités et d'une meilleure productivité, nous pouvons encore améliorer nos marges, et générer davantage de cash ».
Les marchés font la fine bouche

Les résultats du premier trimestre illustrent en partie cette prévision optimiste. Sur la période, l'activité logiciels est l'une de celles qui a le plus progressé en termes de ventes (+ 11 %). Elle est aussi la plus rentable. Les dirigeants se sont également félicité des résultats solides obtenus « dans des zones d'investissement stratégiques, et notamment sur les marchés en croissance » (assimilés aux marchés émergents), où IBM réalise 19 % de ses ventes.
L'optimisme affiché du groupe informatique n'a toutefois pas convaincu les marchés financiers. Mardi, à l'ouverture de Wall Street, l'action reculait de près de 3 % . « Malgré la crise, IBM avait réussi à faire progresser ses bénéfices en 2009, rappelle Benoît Flamant, directeur général de IT Asset Management, une société de gestion spécialisée dans les nouvelles technologies. La Bourse avait donc déjà intégré ces bonnes nouvelles. » Seuls des chiffres exceptionnels auraient été de nature à faire progresser l'action. Or, certains analystes ont pointé du doigt le recul de 2 % des ventes dans l'activité de services, qui contribue à un peu plus de la moitié du chiffre d'affaires. La baisse du carnet de commandes par rapport au quatrième trimestre de 2009 représente un autre sujet de préoccupation. « La concurrence est rude, avec de nombreux acteurs indiens, notamment», plaide Benoit Flamant. Tant IBM que les analystes estiment que la croissance en termes d'activité pourrait être plus solide sur les trimestres à venir. En effet, les signatures de contrats dans les services ont bondi de 18 % sur les trois premiers mois de l'année, garantissant des revenus futurs récurrents pour le groupe.
Globalement, le secteur des services informatiques continuera de bénéficier de la reprise de l'économie mondiale cette année. Ce qui vient de conduire le cabinet d'études Gartner à relever ses prévisions de croissance à 5,7 % pour 2010

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