Opération transparence pour Google qui n'en finit plus d'essayer de gommer son image de "Big Brother". Alors qu'elle doit faire face à une lettre écrite par dix institutions nationales chargées de la protection des données personnelles, dont la CNIL pour la France, la firme américaine lance aujourd'hui un nouveau service qui dévoile le nom des pays qui ont demandé à Google de censurer des contenus.
Sur Google.com/governmentrequests, Google affiche ce que les pays lui ont demandé sur certains utilisateurs ainsi que des requêtes de censure de contenu. A ce jour, les données affichées portent sur six mois, entre le 1er juillet et le 31 décembre 2009.
Cette opréation transparence permet d'établir un premier classement en termes de censure gouvernementale, en tête de laquelle le Brésil arrive première avec 291 demandes de retrait de contenu devant l'Allemagne (188), l'Inde (142), les Etats-Unis (123)... et moins de 10 pour la France.
Concernant les requêtes d'information sur les internautes, là encore le Brésil est en tête de liste avec 3663 demandes d'information. Selon Google, cette première place est due à la forte implantation de son service Orkut - un réseau social - dans le pays. Derrière le Brésil, viennent les Etats-Unis (3580), le Royaume-Uni (1166), l'Inde (1061) et la France avec 846 requêtes, indique la carte de Google Government Requests.
Sur ces 846 demandes, on ne connaît pas le détail précis mais cela peut aussi bien porter sur l'auteur d'une image postée en ligne et présente sur le moteur de recherche, que sur des vidéos YouTube, des blogs, des groupes, etc. Google précise que les deux tiers de ces demandes de censure ont été acceptées par ses services tandis que les autres n'ont pas été considérées conformes à la législation française.
Ce service, qui n'est qu'un premier test de la part de Google, présente cependant des "omissions" étonnantes. Par exemple, il semblerait que ni la Chine, ni la Corée du Nord ou l'Iran n'aient jamais demandé une quelconque censure à Google. A noter enfin que la pornographie enfantine n'entre pas en ligne de compte dans ces statistiques car Google a lui-même une politique de suppression de ces contenus, qui peuvent être parallèles aux demandes des Etats. Ces dernières ne sont donc pas intégrées dans ces données affichées.
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