vendredi 30 avril 2010

Avec le rachat de Palm, HP nourrit de nouvelles ambitions sur le marché des « smartphones »


Les fabricants asiatiques étaient pressentis, mais c'est finalement l'américain HP qui a raflé la mise. Le numéro un mondial de l'informatique va racheter Palm pour 1,2 milliard de dollars. Il compte ainsi renforcer sa présence, à moindre prix, sur le marché prometteur des « smartphones ». Le système d'exploitation Web Os est la vraie pépite de la société californienne.
Lenovo, HTC, Dell ?…. Il y a quelques jours encore, les spéculations allaient bon train sur le nom de l'éventuel repreneur de Palm, dont le rachat devenait imminent. C'est finalement son compatriote Hewlett-Packard, numéro un mondial de l'informatique, qui s'est porté acquéreur du pionnier des assistants numériques portables.

HP l'a officiellement annoncé mercredi soir : il va débourser 1,2 milliard de dollars en cash pour racheter la société californienne, soit 5,70 dollars par action, et une prime de 23 % par rapport au dernier cours de cotation, mercredi. Sous réserve de l'approbation des autorités de régulation américaines et surtout des actionnaires de Palm, l'opération pourrait se conclure au cours du troisième trimestre de l'exercice 2010 (clos le 31 octobre).
La mode de la convergence

Si le constructeur informatique s'était fait plus discret ces derniers temps, « cette opération n'en est pas moins logique », juge Carolina Milanesi, analyste chez Gartner. « Le mouvement de convergence entre le secteur de l'informatique et celui de la téléphonie mobile est inéluctable », complète Basile Carle, du cabinet d'études spécialisé Idate. Le leader mondial ne pouvait pas s'y soustraire.

Apple a évidemment montré le chemin en 2007 avec l'iPhone, dont les versions successives ont séduit le monde entier. Depuis, plusieurs constructeurs informatiques se sont engouffrés dans ce sillon prometteur pour l'industrie. Les fabricants asiatiques, notamment, ont percé. Dans le sillage des taïwanais Acer et Asus, le chinois Lenovo dévoilait la semaine dernière ses nouvelles ambitions sur ce segment en lançant ses premiers modèles en Chine.

HP veut sa part du gâteau. Ses dirigeants ne s'en cachent pas. Todd Bradley, responsable des activités grand public de HP, a rappelé lors de la présentation de l'opération que le marché des « smartphones » avait déjà dépassé 100 milliards de dollars, et que la croissance restait très forte. Le cabinet d'études iSuppli prévoit, de son côté, une hausse de 36 % en volume des ventes de « smartphones » en 2010 (247 millions d'unités). Le constructeur informatique commercialise déjà son propre modèle, le iPaq. Mais sa présence reste très marginale, avec une part de marché de 0,1 %…
Savoir-faire technique

« Le véritable intérêt pour HP dans le rachat de Palm, c'est son système d'exploitation, et sa batterie de brevets technologiques », précise Carolina Milanesi, chez Gartner. Si les terminaux mobiles de Palm n'ont pas eu la réussite commerciale escomptée (voir plus bas), le système d'exploitation « WebOs », développé par la société californienne, a en revanche séduit tous les spécialistes. HP est également tombé sous le charme, et compte bien utiliser le savoir-faire de Palm dans ses futurs terminaux. « WebOs a l'avantage d'être reconnu, souligne Basile Carle, à l'Idate. C'est un vrai avantage pour percer sur le marché des "smartphones". » HP avait équipé ses précédents modèles du système d'exploitation Windows Mobile. Le partenariat avec Microsoft ne serait toutefois pas remis en cause, selon le constructeur.
Le système d'exploitation et les compétences techniques de Palm, de même que ses ingénieurs, seront utiles à HP pour développer ses futurs produits, notamment les prochaines tablettes tactiles. Pour l'instant, aucune feuille de route n'a été tracée au sujet de nouveaux produits HP-Palm. Mais « compte tenu de la vitesse de l'évolution du marché, des nouveautés pourraient voir le jour dans les quatre mois qui suivront la finalisation de l'acquisition », prédit Tim Sheedy, analyste chez Forrester Research.

HP peut nourrir de sérieuses ambitions sur le segment des « smartphones » et sur les terminaux informatiques mobiles en général. Il va pouvoir allier sa force de frappe commerciale à la qualité et au caractère innovant des produits Palm. Pour un risque plutôt limité : la somme déboursée par HP correspond à la moitié du cash-flow généré au cours du dernier trimestre (novembre-janvier).

L'Internet mobile en passe de bousculer les positions


Et si les positions des grands groupes de médias étaient renversées par l'explosion du trafic de l'Internet mobile ? Le premier classement des applications Internet mobile de l'OJD, publié hier, pourrait le laisser penser. Certaines différences apparaissent par rapport à celui établi par l'organisme de certification de la fréquentation sur l'Internet fixe.

Aujourd'hui, près de 12 millions de Français se connecteraient à l'Internet via un téléphone mobile, selon les derniers chiffres de Médiamétrie. Un chiffre en forte hausse ces derniers mois grâce à l'essor des « smartphones », par lesquels transite l'essentiel du trafic. Et, dans une étude récente, AT Internet annonçait qu'environ 10 % du trafic Internet provenait d'un téléphone mobile.
Un quart du trafic Web du « Monde »

Les médias bien placés sur le mobile ne sont pas forcément ceux qui le sont sur le Web. Selon l'OJD, c'est « Le Monde » qui domine le classement, avec un peu plus de 8 millions de visites sur le mois de mars et 42,7 millions de pages vues. Toujours d'après l'OJD, « Le Monde » occupait en mars, sur l'Internet fixe, la cinquième place des sites certifiés en termes de visites (47 millions de visites) et la sixième en termes de pages vues (155 millions). « Un constat à nuancer, rappelle Jean-Paul Dietsch, directeur des nouveaux médias de l'OJD, puisque la mesure ne portait que sur les applications et non sur les sites mobiles, et que certains clients n'ont pas été mesurés. » Les résultats montrent en tout cas l'importance prise par ce média pour le quotidien. La fréquentation de l'application mobile pèse déjà pour un quart du trafic Web du « Monde ». Une proportion bien supérieure à la moyenne. « Il y a sans doute une prime au leader, note Jean-Paul Dietsch. Mais, selon les chiffres que nous avons, la loi des marques tend à être respectée. » Juste derrière Le Monde, La Chaîne Météo (groupe Le Figaro) occupe la deuxième place du classement de l'OJD. Le service météo a attiré en mars 6,9 millions de visites (pour 39,2 millions de pages vues), confirmant son positionnement sur le mobile. Son application gratuite pour iPhone, lancée l'été dernier, fait partie des plus téléchargées sur l'App Store en France. En troisième position arrive 20minutes.fr, avec 3 millions de visites et 13 millions de pages vues. Lepoint.fr et Logic-immo.fr complètent le top 5. L'application de l'hebdomadaire représente environ 10 % de son trafic Internet. A noter que l'application du site immobilier génère en moyenne plus de 16 pages vues par visite, quand les applications médias en génèrent de 4 à 6.

Les positions sur l'Internet mobile devraient être précisées avec le développement des mesures d'audience. Médiamétrie publiera en octobre sa première mesure d'audience de l'Internet mobile. Quant à l'OJD, il complétera son dispositif sur les applications par une mesure des sites mobiles avant la rentrée.

Microsoft renonce à concurrencer l'iPad d'Apple

Le numéro un mondial des logiciels a reconnu, pour la première fois, un projet de tablette numérique tactile... pour annoncer qu'elle ne sera pas commercialisée.

L'«iPad Killer» de Microsoft mort avant même d'être présenté... Le groupe américain a admis, pour la première fois, l'existence d'un projet de tablette numérique tactile, connu sous le nom de code «Courrier»… pour annoncer qu'elle ne sera finalement pas commercialisée. Le numéro un mondial de l'édition de logiciels a en effet indiqué qu'il renonçait «indéfiniment» à un projet d'appareil à double écran tactile, qui aurait pu concurrencer l'iPad d'Apple.

Franck Shaw, le responsable de la communication du groupe, a ainsi publié un bref message sur le blog officiel de Microsoft, annonçant que la firme ne comptait plus «se lancer dans l'immédiat sur le juteux marché des tablettes numériques. Nous ne prévoyons pas de construire un tel produit pour le moment, mais les technologies développées seront évaluées pour être utilisées dans de futurs produits». La firme de Redmond ne donne pas plus d'informations sur les raisons qui l'ont poussée à abandonner ce projet.
Des images déjà diffusées sur Internet

C'est en tout cas la première fois que Microsoft reconnaît officiellement ce projet de tablette. Le groupe ne l'avait jamais fait auparavant alors que des images, notamment de l'interface, circulaient depuis septembre, et avaient été publiées sur certains sites spécialisés comme «Gizmodo» ou «Engadget»… Deux vidéos réalisées par les studios Pioneer avaient même été massivement vues sur le net.

Ces images avaient enthousiasmé bon nombre d'observateurs, qui attendaient avec impatience la riposte de Microsoft à Apple. La tablette «Courrier» avait en effet surpris et séduit par son originalité, avec son double écran tactile pliable comme un livre. Un projet ambitieux -jamais aucune tablette hydride en deux volets n'ayant réussi à percer dans le marché pour le moment -et qui, surtout, constituait une alternative crédible à l'iPad d'Apple. Elle devait permettre, entre autres, de visionner des livres numériques, et de prendre des notes avec un stylet, ce que ne permet par l'iPad.

Autre coup dur possible pour Microsoft : Hewlett Packard aurait décidé d'abandonner Windows 7 pour motoriser sa tablette «Slate»… qui avait été présentée pour la première par Steve Ballmer, le patron de Microsoft, selon le site «TechCrunch». L'association du processeur Intel et de l'OS de Microsoft poserait quelques problèmes et ne satisferait pas HP, selon une source interne du constructeur, qui affirme également que l'architecture x86 d'Intel serait sacrifiée car trop gourmande pour ce type de matériel. Mais cette information n'a pas été confirmée par HP pour le moment.

Les ventes de smartphones en hausse de 50% au premier trimestre 2010


Les ventes mondiales de smartphones, ces téléphones mobiles multifonctions qui permettent de surfer sur internet ou regarder des vidéos, ont bondi de 50% au premier trimestre 2010, selon une étude du cabinet Strategy Analytics publiée vendredi.

"Les ventes de smartphones ont atteint 54 millions d'unités au premier trimestre 2010, représentant 18% des ventes de mobiles", a souligné l'analyste Tom Kang, cité dans le communiqué.

"Les smartphones tirent le marché des mobiles de la récession", a-t-il ajouté.
elon lui, "les ventes sont stimulées par les subventions des opérateurs, une vigoureuse compétition entre les fabricants et un nombre croissant de modèles meilleur marché".

Le finlandais Nokia domine toujours le segment, avec une part de marché de 40%, en hausse de 1,8 point sur un an.

Le canadien RIM (Research in Motion), fabricant du BlackBerry, reste également deuxième, mais voit sa part de marché s'effriter (19,7% contre 20,3%).

Apple, qui a révolutionné le marché avec l'iPhone, arrive troisième, avec des ventes multipliées par plus de deux (8,8 millions contre 3,8) et une part de marché de 16,4%, contre 10,6% un an plus tôt.

Berlin: pas de Google Street View avant le traitement complet des doléances


Le gouvernement allemand a annoncé vendredi que Google s'était engagé à ne lancer son service controversé de navigation Street View en Allemagne que quand toutes les doléances des citoyens allemands auront été prises en compte.

"Lors d'un entretien avec la ministre de la Consommation Ilse Aigner, Google s'est engagé à ne lancer son nouveau service que quand toutes les plaintes déposées par des citoyens allemands auront été traitées", a déclaré le ministère de la Consommation dans un communiqué.

Google s'est aussi engagé à traiter des plaintes collectives qu'enverraient des communes après avoir rassemblé doléances et signatures. Le groupe réfléchit à une procédure "orientée vers les consommateurs et non bureaucratique", selon le communiqué. Le floutage complet d'une rue pourrait par exemple avoir lieu sur la base de telles demandes collectives, si les habitants le souhaitent, précise le texte.
Berlin maintient depuis des mois la pression sur le géant américain de l'internet Google qui a déjà lancé Street View dans une vingtaine de pays mais se heurte en Allemagne à une profonde méfiance de la population. Les fichages sous le nazisme puis sous le communisme en RDA ont rendu les Allemands très tatillons en matière de protection des données.

Street View est un logiciel de géolocalisation controversé parce qu'il photographie des propriétés privées ou des personnes à leur insu.

"Ce qui est privé doit rester privé. Chaque citoyen doit pouvoir décider de l'utilisation de ses données personnelles", a déclaré Mme Aigner vendredi.

Google avait dû accepter en début d'année des garde-fous pour ne pas compromettre ses chances sur le marché allemand qui est le plus important d'Europe pour l'internet. Le programme floute déjà automatiquement les visages et les plaques d'immatriculation, mais en Allemagne, tout mécontent peut en outre obtenir l'effacement d'une photo contestée.

Google filme tous azimuts depuis bientôt deux ans en Allemagne pour constituer ses archives. En mars, le groupe avait déjà reçu plus d'un millier de lettres de protestation émanant d'Allemands.

Récemment, le responsable allemand de la protection des données, Peter Schaar, a en outre exigé de Google qu'il cesse de collecter en parallèle des données de localisation des réseaux WiFi privés (noms des réseaux et adresses MAC des boîtiers WiFi) grâce à des scanners WiFi installés dans les voitures "Google Car". Google s'est défendu en disant n'être pas le seul à agir ainsi. Certaines sociétés allemandes le font aussi, a argué le groupe américain.

Google, qui était venu exprès au salon des hautes technologies Cebit à Hanovre (nord) en mars pour faire la promotion de Street View, a prévu de lancer son service en Allemagne si possible courant 2010. Mais il s'est gardé de toute précision sur le calendrier.

Lancé en 2007 aux Etats-Unis, le service Street View existe notamment au Canada, en Australie et dans bien des pays d'Europe dont la France, la Grande-Bretagne, l'Italie, ou encore en Scandinavie.

Sur son site internet, le ministère allemand de la Consommation propose un modèle de lettre à télécharger pour l'envoyer à Google. Mme Aigner a publiquement encouragé les Allemands à se défendre contre Google.

Téléphones mobiles: les numéros commençant en 07 arrivent lundi

Jusqu'ici identifiés par le préfixe 06, les numéros mobiles vont connaître une petite révolution: à partir de lundi, les nouveaux clients pourront se voir attribuer des combinaisons débutant par 07, les 06 arrivant à saturation du fait du succès fulgurant du mobile.

"Nous sommes presque arrivés au bout de l'histoire des 06: ils avaient été attribués il y a à peu près 15 ans, avec 100 millions de numéros disponibles", rappelle à l'AFP le directeur général de la Fédération française des télécoms, Yves Le Mouël.

Depuis octobre 1996, date du lancement du plan de numérotation à dix chiffres, plus de 90 millions de numéros ont été distribués: il n'en reste désormais plus que 8 millions, plus les 3 millions attribués à Free Mobile, qui lancera ses services en 2012.
Un chiffre insuffisant pour faire face à "la croissance du nombre d'abonnés mobiles", au "multi-équipement" (mobiles, clés 3G à brancher sur les PC portables, etc.) et au développement des applications "Machine to Machine", ces équipements connectés (parcmètres, etc.) qui consommeront des numéros, selon le régulateur des télécoms, l'Arcep.

Au terme d'une consultation publique, ce dernier a donc décidé, en mai 2009, d'ouvrir "progressivement la tranche 07", à compter "du premier semestre 2010".

Orange (France Télécom) et Bouygues Telecom seront les premiers, à partir lundi, à attribuer ces nouvelles combinaisons. SFR attendra, lui, juillet. Seule la métropole est concernée pour le moment, le stock de 06 restant suffisant en outre-mer.

Pour "marquer" l'événement, c'est la nouvelle directrice exécutive d'Orange, Delphine Ernotte, qui remettra lundi à partir de 09H00 les premiers numéros en 07, dans la boutique du groupe située sur les Champs-Elysées, à Paris. Il s'agira de combinaisons en 07 86.

"Pour les clients, cela ne changera absolument rien. Il n'y aura aucune différence entre un numéro en 06 et un en 07: ce sera les mêmes tarifs, les mêmes fonctionnalités", souligne Mme Ernotte, "c'est le grand paradoxe de cette opération qui est assez compliquée techniquement".

Selon M. Le Mouël, les opérateurs ont en effet dû réaliser un "travail lourd" pour garantir "l'acheminement des appels" et l'adaptation des "systèmes de facturation".

Plus de 1.000 salariés d'Orange ont ainsi été amenés à travailler sur cette problématique, dont "un noyau dur de 300 employés". Bouygues Telecom indique de son côté travailler sur cette question depuis l'été 2008 et avoir informé tous ses clients de l'arrivée des 07, via des mails, courriers ou factures.

"Il y aura environ un numéro en 07 attribué sur dix", estime M. Le Mouël. L'arrivée des 07 ne signifie en effet pas la disparition des 06. Les usagers disposant d'un tel numéro le garderont et les consommateurs continueront à se voir attribuer des 06 au gré des résiliations.

Les numéros seront distribués de façon "aléatoire". "On ne pourra pas demander un 07", avertit Mme Ernotte.

Dans un premier temps, seule la moitié de la tranche des 07 sera ouverte, à savoir les 075, 076, 077, 078, 079, que l'Arcep attribuera aux opérateurs par blocs de 100.000 numéros.

Si pour les particuliers, l'opération ne change rien, les entreprises doivent, elles, s'assurer que leurs systèmes informatiques et de communication prévoient l'existence des 07, de même que leurs formulaires en ligne.

Alors que les 06 ont mis une quinzaine d'années à être quasi-épuisés, difficile de savoir jusqu'à quand les 100 millions de combinaisons en 07 permettront de tenir. Dans le cadre de la consultation de l'Arcep, Bouygues Telecom avait estimé à 72 millions le potentiel de numéros nécessaires d'ici 2020.

Le patron d'Apple accuse le programme Flash d'Adobe d'être démodé


Le PDG d'Apple, Steve Jobs, a pris la plume jeudi pour s'expliquer longuement sur l'absence du programme de vidéos Flash d'Adobe sur ses appareils portables, qu'il juge démodé et qu'il accuse de brider les innovations apportées par Apple.

"Flash a été créé à l'ère des ordinateurs, pour les ordinateurs et les souris (...), mais à l'ère du portable, il faut des appareils consommant peu de batterie, des interfaces tactiles et des standards ouverts, et Flash est déficient dans tous ces domaines", accuse M. Jobs.

Alors que la question taraude des internautes incapables de visionner sur leur iPhone, leur iPod Touch ou leur iPad des vidéos exigeant le programme Flash Player (75% de l'offre de vidéos sur internet, selon Adobe), M. Jobs assure que Flash, qui est développé pour plusieurs systèmes d'exploitation, impose "le plus petit dénominateur commun" aux développeurs.
Selon lui, "le but d'Adobe, ce n'est pas d'aider les développeurs à créer les meilleurs applications pour l'iPhone, l'iPod et l'iPad".

"Leur but est d'aider les développeurs à créer des applications pour plusieurs plate-formes (ndlr: des appareils Apple et d'autres marques), et Adobe a été désespérément lent à adopter les améliorations apportées aux systèmes Apple", se plaint M. Jobs.

Le patron d'Apple accuse aussi le système Flash d'être "fermé", ce qui est paradoxalement un reproche surtout fait à Apple. Il lui reproche enfin d'entraîner des pannes à répétition, d'être gourmand en batterie et d'être mal adapté à la technologie des écrans tactiles.

"L'avalanche de médias qui proposent leurs programmes sur les appareils Apple révèle que Flash n'est plus nécessaire pour regarder des vidéos", conclut M. Jobs. Il souligne que si 75% des vidéos du web sont en Flash, beaucoup d'entre elles sont également accessibles dans d'autres formats.

Le directeur général d'Adobe, Shantanu Narayen, a répliqué dans un entretien au Wall Street Journal, assurant que les accusations portées par M. Jobs n'étaient qu'un "écran de fumée".

Cela fait plusieurs mois que sourd une hostilité croissante entre Adobe et Apple, mais c'est la première fois que la querelle éclate au grand jour entre les patrons des deux entreprises.

Selon M. Narayen les pannes de Mac imputées à ses programmes étaient plutôt liées au système d'exploitation d'Apple. Plus d'une centaine d'applications disponibles dans l'AppStore utilisent déjà des programmes Adobe, et ce n'est qu'en changeant les termes de sa licence qu'Apple entraverait la création de nouveaux programmes. Cela n'a "rien à voir avec la technologie", a-t-il dit.

M. Narayen a également récusé que les produits Flash ne seraient pas un standard ouvert, à la différence de la norme HTML5 adoptée notamment par Apple et Google. Selon M. Jobs, les produits Flash "ne sont disponibles que chez Adobe, et Adobe a toute autorité pour leur amélioration, leur prix etc.".

Réfutant cette accusation, M. Narayen a souligné que M. Jobs et lui avaient "des visions du monde différentes". "Nous, nous avons une vision du monde reposant sur l'existence de plusieurs plate-formes", a-t-il dit

Au début du mois, un autre responsable d'Adobe, Lee Brimelow, avait jugé que le refus d'Apple d'admettre Flash Player sur ses appareils portables était "une gifle" pour les développeurs, reposant sur "le désir d'exercer un contrôle tyrannique sur les développeurs et de les utiliser comme des pions dans leur bataille contre Adobe".

Jeu vidéo : la guerre à 100 millions de dollars

Ils sont 38, sont considérés comme la fine fleur des développeurs de jeu vidéo de guerre, et se sont rassemblés devant la justice sous l'appellation "groupe d'employés d'Infinite Ward", du nom de leur studio de développement. Leur nouveau conflit ne se déroulera pas au pays des pixels mais dans les prétoires. Ils réclament à leur ancien éditeur, le géant Activision, plus de 100 millions de dollars. Comme l'a révélé le site g4tv.com, ils viennent de déposer devant une cour californienne une plainte pour rupture de contrat, violation du code de travail de l'Etat et non-paiement de royalties.

Modern Warfare, la série de jeux de guerre qu'Infinite Ward a développée pour Activision, a été une des plus vendues dans le monde ces dernières années : une manne dépassant le milliard de dollars par jeu pour l'éditeur racheté par le groupe français Vivendi. Il y a deux ans, TF1 News avait pu suivre en exclusivité le développement du premier opus, guidé dans le studio par un de ses patrons, Jason West (retrouvez ici son interview).

Un scénario de film

L'homme s'est fait virer d'Infinite Ward de manière spectaculaire il y a deux mois pour "rupture de contrat et insubordination" avec l'autre dirigeant historique du studio, Vince Zampella. Les deux compères ont déjà fondé une nouvelle entité, Respawn, et signé dans la foulée un méga-contrat avec l'ennemi juré d'Activision, l'américain Electronic Arts. La plupart de leurs anciens développeurs ont pris la poudre d'escampette pour venir les rejoindre. "Activision doit à ces développeurs entre 75 et 125 millions de dollars", a expliqué Bruce Isaacs, un de leurs avocats à g4tv.com, "l'éditeur a retenu la plupart de l'argent qu'il leur devait pour les forcer à rester, parfois contre leur gré, pour qu'ils finissent Modern Warfare 3. Il n'en a pas le droit". Un avocat a répliqué au site que cette action "est sans fondement"' et fait valoir qu'Activision "garde la prérogative de déterminer le montant et le calendrier des versements des bonus pour Modern Warfare 2".

Ce combat cristallise les rapports souvent tendus entre les éditeurs, les "businessmen" (qui font pression pour que les studios tiennent les dates de sortie des jeux, le plus souvent avant Noël), et les développeurs, forcément plus populaires auprès des joueurs, qui réclament souvent du temps pour fignoler leurs "bébés" et exigent le "final cut" sur leurs titres. C'est une resucée des tensions entre les producteurs et le réalisateur d'un film au cinéma. Le jeu vidéo a beaucoup emprunté au 7e art, le voilà maintenant qui lui pique ses histoires de pouvoir et de gros sous.

Free transforme l'iPhone en télécommande


Le fournisseur d'accès à internet Free (groupe Illiad) a annoncé jeudi que 20 chaînes de Freebox TV sont désormais disponibles pour ses abonnés sur plusieurs appareils d'Apple (iPhone, iPad, etc.) et que les "smartphones" pourraient bientôt se transformer en télécommande. Free a expliqué dans un communiqué avoir lancé un programme pour permettre le développement d'applications transformant les téléphones mobiles multifonctions en télécommandes pour la Freebox HD. Les premières applications, disponibles dans les prochains jours sur l'App Store, permettront d'accéder, via le smartphone, au bouquet de chaînes ou encore au magnétoscope numérique. Par ailleurs, via le réseau wifi Free, les abonnés équipés d'un mobile iPhone, d'un baladeur iPod Touch ou de la tablette iPad peuvent désormais regarder 20 chaînes depuis le navigateur internet de ces terminaux, à l'adresse http://tv.freebox.fr. Le dispositif comprend une possibilité de pause et de reprise à l'endroit où on a laissé l'émission.

mercredi 28 avril 2010

L'iPad vendue chez Darty, Fnac, Boulanger, Surcouf, pas chez les opérateurs


La tablette iPad d'Apple sera vendue à partir de la fin mai en France dans les deux magasins et sur le site d'Apple, ainsi que chez les distributeurs Darty, Fnac, Boulanger et Surcouf, mais pas chez les opérateurs mobiles, a-t-on appris mercredi auprès d'une source industrielle.

"L'iPad ne sera pas vendue chez les opérateurs mobiles. Ce n'est pas une surprise, c'est déjà le cas aux Etats-Unis", où elle a été lancée le 3 avril, a déclaré à l'AFP cette source industrielle, confirmant une information du quotidien Les Echos.

Interrogés, Orange (France Télécom), SFR et Bouygues Telecom se sont refusés à confirmer et commenter l'information.
Selon cette source industrielle, l'iPad sera commercialisée dans les deux boutiques d'Apple en France, les "App Store" situées à Paris et Montpellier, sur son site internet, ainsi que par les distributeurs Darty, Fnac, Boulanger et Surcouf.

La société de distribution high tech Surcouf a confirmé l'information à l'AFP, de même que les groupes Boulanger et Darty.

"Je confirme que Darty commercialisera l'iPad à sa sortie", a indiqué une porte-parole à l'AFP. Interrogée sur sa future disponibilité dans tous les magasins du groupe, et sur internet, elle a déclaré: "ce n'est pas encore complètement défini, (ce sera) en tout cas un grand nombre de magasins".

Boulanger a indiqué de son côté qu'il commercialiserait l'iPad "dans 20 magasins dans un premier temps" sur les quelque 90 qu'il compte.

La Fnac n'a de son côté pas souhaité communiquer, renvoyant vers Apple.

Si les opérateurs mobiles ne commercialiseront pas l'iPad, Orange et SFR lanceront néanmoins des forfaits dédiés à l'utilisation de cette tablette lors de sa sortie. Bouygues Telecom est de son côté "toujours en discussions" avec Apple à ce sujet.

Le groupe américain a confirmé mercredi à l'AFP que "l'iPad sera(it) disponible à la fin du mois de mai en France, de même qu'en Australie, au Canada, en Allemagne, en Italie, au Japon, en Espagne, en Suisse et au Royaume-Uni".

Souhaitant comme à son habitude garder le mystère autour de la sortie de ses produits, le groupe s'est refusé à préciser où et comment la tablette serait distribuée. "Apple annoncera le 10 mai les tarifs de l'iPad et le début des pré-commandes sur le web", a simplement indiqué un porte-parole.

Aux Etats-Unis, la tablette est vendue dans les Apple Stores et les magasins Best Buy entre 499 et 829 dollars, selon les modèles.

Menaces de mort contre Boris Tadic: Belgrade va s'adresser à Facebook


La Serbie va demander à Facebook des précisions pour connaître l'origine de menaces de mort visant le président serbe Boris Tadic sur le réseau social mondial, a indiqué mardi le ministre serbe de l'Intérieur, Ivica Dacic.

"Nous passerons par le département américain de la Justice, dont l'accord est nécessaire, pour obtenir des renseignements de la compagnie" Facebook, a affirmé Ivica Dacic cité par l'agence Beta.

Un peu plus tôt dans la journée, une porte-parole du Parti démocratique, la formation soutenant Boris Tadic, avait déclaré qu'un groupe dont elle n'a pas révélé le nom, avait menacé de mort sur Facebook le président serbe.
"Il est illusoire que vous ayez une voiture blindée. Lorsque vous sortez, un franc-tireur vous attend", disait ce message, cité par la porte-parole du Parti démocratique, Jelena Trivan. Selon plusieurs médias serbes, ces menaces étaient encore lisibles sur Facebook mardi matin. L'AFP n'a pu toutefois y accéder dans l'après-midi.

Facebook qui se targue d'avoir plus de 400 millions d'utilisateurs à travers le monde, bénéficie d'une popularité grandissante en Serbie.

Certains groupes de la mouvance ultra-nationaliste ou des associations de hooligans s'en servent également pour adresser des messages de menace. En février, un tribunal de Belgrade a condamné à quinze mois de prison un homme reconnu coupable d'avoir adressé sur Facebook des menaces à l'encontre d'une journaliste qui enquêtait sur les violences dans les milieux des hooligans.

La presse serbe a aussi fait état de menaces à l'encontre d'un adolescent serbe de 12 ans affichant des positions pro-européennes sur ses blogs et sur Facebook et défendant l'intégration de la Serbie à l'Union européenne et à l'Otan. Ces menaces sur internet sont devenues si nombreuses que sa mère a demandé la protection de la police.

Toshiba présente un prototype d'écran 3D qui ne nécessite pas de lunettes


Une des sociétés du conglomérat industriel japonais Toshiba a affirmé mardi avoir développé un nouvel écran de moyenne taille qui permet de voir les images en relief sans lunettes spéciales, grâce à un procédé optique amélioré.

Toshiba Mobile Display a conçu un nouveau prototype d'écran de 21 pouces de diagonale (53,3 cm) qui donne la sensation d'une vision en trois dimensions (3D) à l'oeil nu.

"Le cinéma et la TV en trois dimensions commencent à devenir une réalité et, du fait des progrès techniques, la 3D agite divers secteurs", souligne Toshiba Mobile Display.
Toutefois, la firme juge que le marché attend des écrans qui ne nécessitent pas le port de lunettes spéciales.

Toshiba assure que la technologie employée (généralement baptisée "integral imaging") ne fatigue pas tant les yeux que celle des écrans requérant des lunettes, même en cas de visionnage prolongé.

Toutes les personnes ne sont pas aptes à voir des images en 3D avec des lunettes, pour diverses raisons, ce qui pousse les industriels à rechercher d'autres solutions moins contraignantes et plus naturelles.

La technique choisie par Toshiba s'appuie sur un dispositif optique à la surface de l'écran, assimilable à un ensemble de micro-lentilles. Il permet d'orienter les faisceaux lumineux de telle sorte que le téléspectateur voit des images en trois dimensions, et ce en exploitant des données correspondant à neuf angles de vue.

Cet écran, amélioré par rapport aux précédentes versions déjà présentées par le groupe ces dernières années au Japon, sera visible lors du salon SID 2010 fin mai à Seattle aux Etats-Unis.

Le compatriote de Toshiba Mobile Display, Sharp, a également mis au point des écrans de diverses tailles qui ne nécessitent pas de lunettes. Toutefois, le téléspectateur doit se placer à un endroit précis pour effectivement voir le relief, ce qui n'est pas adapté aux téléviseurs, souvent regardés par plusieurs personnes placées côte à côte.

Verizon ne distribuera pas le smartphone Nexus One de Google


Google a anoncé avoir annulé la sortie de son smartphone, Nexus One, chez l'opérateur américain Verizon Wireless, un revers pour le géant de l'internet sur le marché des téléphones portables.

Google a recommandé lundi, sur son site internet, aux clients de Verizon qui attendaient le Nexus One pour le printemps de reporter leur achat sur un autre smartphone, le HTC Incredible, fabriqué par le taïwanais HTC.

Contactée par l'AFP, Google n'était pas joignable dans l'immédiat pour commenter les raisons de ce retrait.
Cette annonce devrait freiner le développement du premier smart-phone de Google le privant des 90 millions de clients de Verizon Wireless.

Google a lancé Nexus One le 5 janvier dans le but de concurrencer Apple et son iPhone, le qualifiant de "super-téléphone" et vantant une nouvelle avancée dans l'évolution de son logiciel Android.

La firme n'a pas indiqué combien de Nexus One avaient été vendus depuis la sortie de l'appareil aux Etats-Unis, mais des estimations montrent que le smartphone de Google est très loin de ses deux rivaux iPhone d?Apple et Droid de Motorola.

Vodaphone, maison mère de l?opérateur SFR, a en revanche confirmé lundi le lancement en Europe du Nexus One. Il sera lancé d?abord au Royaume-Uni à partir du 30 avril puis en France en mai.

Google a travaillé avec le groupe taïwanais d'électronique HTC pour mettre au point son premier smartphone, vendu uniquement en ligne sur le site de Google. Il n'existe ni magasin, ni centre de service après-vente pour cet appareil.

L'iPad, nouvel appât pour les hackers ?


Voilà un peu plus de trois semaines que la commercialisation de l'ordinateur à écran tactile d'Apple a commencé aux Etats-Unis. Après le lancement de l'iPad modèle Wi-Fi le 3 avril dernier, celui du modèle 3G est attendu d'ici le 7 mai. Et les clients se ruent sur ce nouveau jouet. Ce qui n'a pas manqué d'intéresser au plus haut point les créateurs de virus...
Les arnaques commencent donc à apparaître et la société de sécurité informatique BitDefender a lancé une mise en garde adressée aux nouveaux et heureux possesseurs d'un iPad. Elle a notamment repéré une attaque élaborée mettant en oeuvre mails piégés, faux site et "cheval de Troie". Attaque qui vise, non l'iPad lui-même, mais les ordinateurs des propriétaires de la fameuse tablette, utilisés pour la mettre à jour. L'iPad servant d'appât pour les hackers, qui s'en servent pour s'introduire dans les ordinateurs personnels de ses propriétaires.

Déjà plus de 600.000 iPads vendus

Dans le détail, voici la méthode utilisée : les hackers envoient des mails dans lesquels ils proposent de télécharger une mise à jour de logiciels destinés à l'iPad. Dans ces fameux mails, un lien renvoyant vers un site internet plus vrai que nature, supposé offrir la dernière version d'iTunes. Il installe en fait un programme malfaisant sur l'ordinateur de l'utilisateur, qui permet aux hackers de s'introduire dans la machine et d'en prendre le contrôle.

"Avec plus de 600.000 iPads vendus depuis le lancement de la tablette, on comprend facilement pourquoi les créateurs de virus" ont été tentés de s'en servir, déclare sur son site BitDefender. Il est commun pour les hackers de profiter de produits nouveaux ou à succès pour piéger les utilisateurs et placer leurs virus.

Disquette, repose en paix !


Le succès des clés USB aura eu raison de la disquette. Un porte-parole de Sony a confirmé lundi que son groupe stopperait "temporairement" au Japon à partir de mars 2011 les ventes de ce bon vieux système de stockage qui a équipé à peu près tous les ordinateurs pendant plus de 20 ans. Mais il faut bel et bien voir dans cette annonce la fin inexorable de la disquette "trois pouces et demi" après l'arrêt des ventes sans la plupart des autres pays il y a un mois.

Il faut dire qui ce petit carré de plastique qui protégeait un fin disque de plastique souple magnétique de 1,44 méga de stockage ne faisait plus le poids face aux disques durs et surtout aux clés USB lancés dans la course aux gigas (mille mégas). Elle avait pourtant résisté aux assauts du CD réinscriptible, trop cher et surtout connu pour ses "plantages" de gravures, et n'a pas à rougir de ses trente ans de vie trépidante, une éternité en informatique...

Apple, ange et démon

Petite sœur du disque "cinq pouces un quart" de la fin des années 70, elle le rejoint donc dans la tombe. L'enterrement ne se fait pas sans douleur. Sur son site Internet, Sony affirme encore que la disquette, qu'il a inventée en 1980, "reste un choix populaire pour l'échange de petit fichiers". Apple avait favorisé son essor en adoptant le format pour ses ordinateurs dès 1984 mais lui a aussi donné le premier coup fatal en le supprimant en premier de l'iMac lancée en 1998.

De 47 millions de disques à son apogée il y a dix ans, la demande a chuté a moins de dix millions en 2009, provenant surtout des pays émergents où les parcs informatiques sont moins modernes. Sony continuera donc à fournir le marché Indien. Mais combien de temps ?

Prototype d'iPhone "perdu" : la police s'en mêle



Depuis des jours, la découverte d'un prototype d'iPhone de nouvelle génération prétendument égaré dans un bar agite la Silicon Valley. L'engin mystérieux a atterri dans les bureaux de Gizmodo, un site internet consacré aux nouvelles technologies, qui s'est empressé de publier photos et caractéristiques du combiné multimédia, déclenchant une tornade de spéculations et de publicité sur la blogosphère. Selon le site, le modèle intègre plusieurs innovations par rapport à l'actuelle génération d'iPhone, comme une caméra côté écran pour permettre la visioconférence et un appareil photo amélioré. Mais Gizmodo a été accusé d'avoir présenté un engin qui n'aurait rien à voir avec le futur iPhone destiné à la vente - voire d'avoir été manipulé... Le site spécialisé dans les nouvelles technologies s'est finalement engagé à rendre l'objet à Apple, qui l'a reconnu comme sien.
Et la perquisition menée par la police semble ajouter un peu plus de crédit à la réalité de l'intérêt présenté par ce prototype d'Apple. Elle a eu lieu au domicile du rédacteur en chef de Gizmodo, Jason Chen, celui-là même qui était à l'origine du fameux scoop sur ce qui pourrait être le prochain iPhone. Chen a protesté, en précisant que la police avait saisi quatre ordinateurs et deux serveurs.

De retour du restaurant, il trouve la police chez lui

Jason Chen a précisé sur le site de Gizmodo qu'il avait trouvé la police en train de perquisitionner chez lui à son retour d'un dîner au restaurant vendredi soir. "Les agents avaient un ordinateur et dressaient une liste de tous les objets qu'ils saisissaient", a-t-il raconté. "Ils m'ont dit que cela faisait déjà quelques heures qu'ils étaient là et qu'ils avaient dû casser la porte parce que je n'étais pas là pour ouvrir la porte". Les policiers ont présenté à Jason Chen un mandat de perquisition signé le jour même par un juge, de toute évidence lié à l'enquête sur le téléphone portable présenté la semaine dernière par Gizmodo comme le prochain iPhone.

Mais selon le directeur d'exploitation du groupe d'informations sur internet Gawker, auquel appartient Gizmodo, "le mandat de perquisition était invalide" car Jason Chen "est un journaliste" et ce mandat viole le droit à la protection des sources dont peuvent se prévaloir les journalistes. "Il travaille chez lui, son domicile constituant de fait sa salle de rédaction", a fait valoir ce responsable dans une lettre à la police reproduite sur le site.

lundi 26 avril 2010

Les japonais peaufinent leur réponse à la déferlante iPhone

Plus de 70 % du marché pour le « smartphone» vedette d'Apple ! Les trois opérateurs s'apprêtent à dévoiler leur riposte, basée sur Android, de Google.
A coup sûr, « Golfruzu » va faire fureur auprès des golfeurs japonais. La dernière application pour iPhone calcule, à partir des fonctions de positionnement satellite de l'appareil et du parcours l'angle et la puissance de tir nécessaires au joueur pour envoyer la balle dans le trou. Dans un pays où le golf est élevé au rang d'institution, « Golfruzu » ne va certainement pas passer inaperçue.

L'iPhone est un phénomène au Japon et s'est vendu à 1,69 million d'exemplaires l'an dernier (1 er avril 2009-31 mars 2010). La performance est louable et place l'iPhone nettement en tête des ventes avec 72 % du marché, nettement devant son concurrent direct, le taïwanais HTC (11 %), suivi par Toshiba (6,8 %). Les ventes globales d'iPhone au Japon, depuis sa mise sur le marché en juillet 2008, sont estimées à 2,3 millions d'unités, selon MM Research Institute à Tokyo.

A y regarder de plus près, 2,3 millions d'iPhone sur un total de 120 millions d'appareils en circulation ne bouleversent pas le marché, mais rebattent suffisamment les cartes pour pousser les opérateurs japonais à organiser leur riposte. Les salves anti-iPhone devraient être tirées dans les prochaines semaines et auront comme dénominateur commun, chez les trois opérateurs, le système Android, la plate-forme libre de Google.
Bientôt une image en 3D ?

Softbank (18,8 % de parts de marché), qui a l'exclusivité de la commercialisation de l'iPhone et se trouve donc largement en tête sur ce segment de marché, est allé chercher HTC pour son futur « smartphone » fonctionnant avec Android (photo). NTT DoCoMo, le premier opérateur (48,2 %), délaisse progressivement l'i-mode et s'appuie lui aussi sur la plate-forme de Google pour tenter de grignoter des parts de marché à Softbank dans les « smartphones ». Son arme absolue s'appelle désormais Xperia, fabriqué par Sony Ericsson et deuxième « smartphone » sous Android.

NTT DoCoMo, qui veut lancer cinq nouveaux modèles cette année, espère doubler le nombre de ses abonnés aux « smartphones » et poursuit en même temps la commercialisation du BlackBerry, installé sur un marché de niche à usage plutôt professionnel. KDDI, enfin, le numéro deux japonais de la téléphonie mobile avec 27,4 % du marché, étoffe lui aussi sa gamme avec un appareil fabriqué par Sharp, pour une mise sur le marché prévue en juin.

Parce qu'il s'agit d'un système ouvert, Android décharge les opérateurs de la question du logiciel mais les oblige en revanche à se concentrer sur les contenus et les appareils. A eux de se différencier en proposant des matériels différents, plus ou moins sophistiqués. Si tous sont équipés, aujourd'hui, d'écrans tactiles de 4 à 4,5 pouces, certains, comme Sharp, vont déjà pouvoir offrir une image 3D. C'est une autre bataille qui commence.

Les bases MP3 bouleversent le marché de la hi-fi


C'est une révolution de plus en plus visible dans les salons des Français. En 2009, les ventes de bases MP3, ou « docks », sur lesquelles l'utilisateur peut poser son iPod ou son iPhone et écouter ainsi ses musiques favorites, ont bondi de plus de 32 %, pour atteindre 607.000 unités vendues, selon GfK. Et en cinq ans seulement, les ventes ont explosé de 427 %. Ce nouveau segment se hisse désormais au niveau des chaînes hi-fi, qui se sont vendues pour leur part à 630.000 unités l'année dernière. « Les bases iPod bouleversent actuellement le marché de la hi-fi », commente Olivier Malendra, directeur de la division électronique grand public de GfK.
Un juteux marché de plus pour Apple

Arrivées dans les magasins au début des années 2000, les enceintes MP3 ont séduit le public dans la lignée du succès planétaire de l'iPod. Le produit d'Apple a ainsi donné naissance, à lui seul, à un nouveau marché, puisque les enceintes n'accueillent pratiquement que ses produits, les utilisateurs d'autres baladeurs devant se relier via une prise dédiée. Un tour de force - un juteux marché de plus pour la firme à la pomme -qui devrait perdurer, puisque les iPhones peuvent désormais se fixer aussi sur la base, sans risques d'interférences en cas d'appel téléphonique.

Ces produits sont du reste particulièrement adaptés aux besoins des consommateurs, dont beaucoup ne souhaitent pas forcément s'équiper d'une chaîne puissante, et se contentent d'une qualité de son moins performante. Egalement, ils proposent une ergonomie originale. « Les chaînes hi-fi ont un côté un peu austère, alors que les bases iPod jouent sur un aspect très design », note Pascal Petitpas, directeur des laboratoires d'essai de la FNAC. Base en forme de casque, de ballon de rugby, voire d'animal… Les variantes sont multiples, et positionnent les « docks » comme un élément de décoration à part entière.

Ce nouveau marché - de 4,9 millions d'euros en 2009 -attire les convoitises. Zeppelin, Bose, JBL… Les spécialistes du son se sont déjà lancés sur le créneau. Surtout, cette percée oblige les fabricants de chaînes classiques à s'adapter : tout comme l'iPod a ringardisé le bon vieux CD audio, ses enceintes risquent de marginaliser les chaînes hi-fi. Ainsi, Philips, leader français et européen, sort cette semaine sa première gamme de « docks » sur le marché français. Mais le fabricant néerlandais, comme d'autres de ses concurrents, mise aussi sur une autre stratégie, qui est d'intégrer directement les bases iPod dans ses chaînes traditionnelles, permettant ainsi de proposer un support dématérialisé, tout en garantissant une meilleure qualité de son. « Aujourd'hui, les bases iPod intégrées aux chaînes représentent déjà 17 % des ventes de chaînes Hi-fi classiques, et 21 % en valeur », affirme Marylin Koubi, chef de produit audio chez Philips. Cette stratégie porte déjà ses fruits, puisqu'après avoir chuté régulièrement depuis des années, les ventes de chaînes hi-fi sont stables depuis deux ans. Et si l'iPod venait freiner la marginalisation des chaînes CD ?

Les jeunes et Internet : un état des lieux

Les «digital natives» sont loin d'être des «digital naïves», selon une étude de l'association Fréquence écoles.

La «net génération» est née après Internet et l'a donc toujours connu. Quels usages ces «digital natives» font-ils de l'Internet ? La quasi totalité des jeunes (99%) naviguent sur le web, et près de la moitié d'entre eux (44,5%) de façon quotidienne, selon l'étude une étude réalisée par les sociologues Elodie Kredens et Barbara Fontar, en collaboration avec Fréquence écoles, une association pour l'éducation aux médias, auprès de jeunes âgés de 8 à 18 ans.

Si Internet représente toujours une ouverture sur le monde, une bibliothèque et une encyclopédie disponibles d'un clic de souris, la toile se révèle être également un vaste supermarché culturel et de plus en plus un support relationnel. Près de 86% des lycéens interrogés possèdent ainsi un compte Facebook. Filles et garçons, tous âges confondus, partagent les mêmes activités sur le net. Mais ils n'y accordent pas le même temps, à l'exception de la musique, l'une de leurs trois pratiques préférées. Les blogs sont privilégiés par les collégiens et les filles, alors que les jeux en ligne sont davantage utilisés par les garçons. Mais tous se retrouvent dans des pratiques de réseaux sociaux : Facebook, YouTube et MSM sont leurs sites préférés. Internet ne révolutionne donc pas les comportements : les enfants jouent, les adolescents écoutent de la musique et regardent des vidéos.
«Digital naïves» ?

Les parents sont les premiers à informer leurs enfants sur les risques du web. Plus les jeunes grandissent et plus ils repèrent les dangers du web. Ils ne sont pas réfractaires aux discours de prévention. Quelque 85,7% d'entre eux considèrent qu'il est important d'avertir les plus jeunes des risques qu'ils courent sur le Net : 2 enfants sur 3 en primaire ont été choqués par ce qu'ils ont vu sur Internet (images violentes, pornographie…). En outre, pour les plus âgés, si la mauvaise rencontre représente le principal danger pour 44,9% d'entre eux, près de 2 jeunes sur 3 ne discutent pas avec des inconnus sur le web.

Autre conclusion de l'étude : Internet permet au jeune public d'assouvir ses passions mais ne les crée pas. Cette génération consomme plus qu'elle ne développe les nouvelles technologies. Quelque 75,8% des jeunes pensent que les informations trouvées sur Internet ne sont pas fiables, ce qui révèle de l'esprit critique face à Internet. Les plus jeunes restent très crédules et c'est à l'âge du lycée que la rupture apparaît. Il semble donc nécessaire d'accompagner les plus jeunes dans leur découverte du web pour leurs apprendre à développer leur discernement. Plus que chez toute autre génération, Internet joue un rôle majeur dans leurs relations avec leurs amis et leur famille.

L'Otan se penche sur les cyberattaques d'une guerre de l'avenir


Derrière les murs d'un laboratoire super-secret de l'Otan, les meilleurs spécialistes en informatique tentent de prévoir l'évolution des conflits dans un monde dépendant de l'internet.

Tout en écartant les scénarios d'un désastre planétaire, les experts avertissent que les cyberattaques feront bel et bien partie d'un futur conflit.

Cette cellule très sophistiquée, appelée dans le langage de l'Otan Centre d'excellence pour la cyberdéfense en coopération (CCDCOE, Cooperative Cyber Defence Centre of Excellence), a son siège à Tallinn, la capitale de l'Estonie, pays surnommé "E-Stonia" pour son avance dans les technologies de l'internet.
"Nous sommes allés plus loin dans le cyberespace que la science-fiction a pu l'imaginer", déclare Ilmar Tamm, un colonel estonien et chef de la cellule.

Celle-ci est basée dans un immeuble datant de 1905, qui abrite des experts militaires en communications depuis le temps du télégraphe et des pigeons voyageurs.

Quelques dizaines de spécialistes y envisagent un "cinquième champ de bataille" contre un adversaire potentiel, après la terre, la mer, l'air et l'espace.

"La complexité et la multiplicité du domaine en font un problème difficile à résoudre, tout en offrant une zone grise idéale pour des individus malintentionnés", explique le colonel Tamm.

"Beaucoup d'Etats ont compris que cela pouvait être une arme. Nous ne pouvons l'ignorer ni négliger son futur impact", dit-il.

"Je ne suis pas assez naïf pour penser que les armes conventionnelles disparaîtront un jour mais nous pouvons envisager une synergie", ajoute-t-il.

L'Estonie, membre de l'Otan depuis 2004, en a fait l'expérience amère en 2007. Ce petit pays balte de 1,3 million d'habitants, l'un des mieux informatisés au monde, fut alors l'objet de cyberattaques massives, paralysant pendant plusieurs jours les sites des administrations et des sociétés.

"C'était à l'évidence le début d'une nouvelle ère", a affirmé à l'AFP le ministre estonien de la Défense, Jaak Aaviksoo.

Ces attaques "présentaient toutes les caractéristiques d'un crime informatique qui a fini par menacer la sécurité nationale. C'était un changement qualitatif qui a provoqué un déclic dans beaucoup d'esprits", a-t-il ajouté.

Ces attaques se sont produites après le déplacement du centre de Tallinn d'un monument controversé à la gloire de l'Armée rouge, érigé après la Seconde guerre mondiale. Moscou, avec qui l'Estonie entretient depuis son retour à l'indépendance en 1991 des relations tendues, n'avait pas caché son irritation.

Tallinn a affirmé que les cyberattaques provenaient de serveurs officiels russes, ce que Moscou a sèchement démenti.

Un exemple plus récent, note M. Aaviksoo, est une attaque de hackers contre des sites géorgiens, au moment du conflit armé en 2008 entre la Russie et la Géorgie.

"La cybersécurité, la cyberdéfense et la cyberoffensive existent, c'est un fait", constate le ministre estonien.

Des chercheurs canadiens ont affirmé récemment qu'un réseau informatique basé en Chine avait volé des secrets militaires indiens, pénétré dans les bureaux du dalaï lama et attaqué des ordinateurs à travers le monde.

Une équipe de l'Université de Toronto a suivi ces attaques, provenant selon elle de serveurs de Chengdu en Chine mais n'a pu identifier les coupables.

Pékin a rejeté ces révélations, alors que sont basées à Chengdu des unités de communication des renseignements militaires chinois.

Partenariat renforcé entre Samsung et Yahoo! dans les téléphones mobiles


Le géant américain de l'internet Yahoo! a renforcé son partenariat avec Samsung pour distribuer ses services sur plusieurs millions de terminaux mobiles du fabricant d'électronique sud-coréen, a-t-il annoncé lundi dans un communiqué.

Samsung distribuera les services Yahoo! à partir du mois de mai sur les téléphones fonctionnant avec son propre système d'exploitation (Bada) et avec celui de Google, Android.

Les utilisateurs auront notamment accès au moteur de recherche, aux services de courrier, à la météo et aux actualités de Yahoo!.
Yahoo! et Samsung travaillent en partenariat depuis 2007. Ils ont notamment signé des accords visant à relier les téléviseurs à des contenus internet.

"Shankaboot", première web-série du monde arabe


Sleimane est un livreur débrouillard et gouailleur et le héros de la première série arabe exclusivement diffusée sur Internet. Tournée dans un style relativement audacieux, cette web-série dresse un tableau vivant du quotidien libanais.

"Cette série parle de la vie ordinaire des gens, telle qu'on la voit dans la rue", explique à l'AFP Katia Saleh, productrice de "Shankaboot", le nom qu'elle a donné au feuilleton.

Financé par la BBC World Service Trust en coopération avec la maison de production "Batoota Films", la série dépeint les multiples facettes de Beyrouth à travers le regard de Sleimane, sorte de Gavroche libanais qui sillonne les rues de sa ville pour livrer médicaments, bonbonnes de gaz et nourriture.
Si les films, la musique et les programmes télévisés sont soumis à un contrôle préalable au Liban, la toile a permis à "Shankaboot" une plus grande liberté que celle qu'offre le petit écran: la série traite de drogues, de prostitution et autres sujets jugés tabous.

Dans un monde arabe où les jeunes sont de plus en plus accros à Internet, la série espère donner le coup d'envoi au développement d'un nouveau style qui détrônera les feuilletons télévisés d'Amérique latine et les séries turques très populaires dans la région.

Ecrit dans un langage parlé, le scénario est plus réaliste que celui des feuilletons étrangers en vogue, doublés en arabe littéraire.

"Je crois que beaucoup de gens ont aimé les premiers épisodes (pilotes) de Shankaboot, car ils parlent d'eux et comme eux", souligne Mme Saleh, qui tourne actuellement la deuxième saison de la série, à Taalbaya, un village de la Békaa (est).

Le réalisateur, Amin Dora, a choisi pour la première saison de se concentrer sur la vie de tous les jours dans les quartiers de Beyrouth.

"J'ai voulu montrer la vie réelle dans la capitale et éviter tout ce qui est artificiel", affirme M. Dora, qui a mis en scène des acteurs non professionnels dont "le jeu reflète parfaitement l'état d'âme des Beyrouthins".

Hassan Akil, qui incarne Sleimane, a été attiré par le scénario et le projet lui-même. "Je ne regarde pas du tout les chaînes libanaises, ça manque tellement de naturel", affirme-t-il.

La série n'a pas encore été lancée officiellement, mais pas moins de 7.000 internautes ont suivi les épisodes pilotes et "Shankaboot" compte déjà 5.000 fans sur Facebook.

"Je suis surprise par le succès de la série (sous-titrée en anglais) auprès des expatriés libanais et des étrangers", dit M. Dora. "Après les internautes arabes, nos principaux spectateurs se trouvent aux Etats-Unis".

Au cours de la première saison (11 épisodes, d'une durée de cinq minutes chacun), on fait la connaissance de Sleimane, de la belle Roueida et de l'énigmatique et sinistre Chadi: des histoires de drogue, de pauvreté et autres s'entremêlent, le tout saupoudré d'une bonne dose d'humour.

La deuxième saison se déroule dans des zones rurales, dans la plaine de la Békaa avec des personnages et des scènes bucoliques qui tranchent avec le Beyrouth cosmopolitain.

"Sleimane est le personnage principal, mais le vrai héros du feuilleton c'est le lieu où se déroule l'action, que ce soit Beyrouth ou ailleurs", affirme l'acteur Nasri Sayegh, 31 ans, alias Chadi. "La touche libanaise crève l'écran".

Mexique: les "messages" des cartels de la drogue passent aussi par internet


Au Mexique, la guerre entre cartels de la drogue pour le contrôle du trafic, responsable de près de 23.000 morts ces trois dernières années, passe aussi désormais par internet.

Les trafiquants se massacrent entre eux, surtout dans le nord à la frontière des Etats-Unis, premier consommateur de cocaïne au monde, et les assassinats servent aussi d'avertissement à respecter un territoire.

Une pancarte est épinglée au cadavre, criblé de balles ou décapité, avec une note comme "Voilà ce qui arrivera à ceux qui feront comme lui". Les trafiquants placardent aussi des affiches en ville, dont la presse écrite publie volontiers les photos.
Mais dans un des pays les plus meurtriers au monde pour les journalistes, que les cartels cherchent à contrôler, les messages s'affichent de plus en plus sur internet: les trafiquants y publient leurs avertissements tout autant que de fausses informations, destinées à affoler la population.

"Normal, explique un expert en sécurité: les messages des cartels visent à intimider leurs concurrents, mais aussi à effrayer le public, le persuader que les autorités ne peuvent pas grand chose contre eux".

A Cuernavaca, près de Mexico, lieu de villégiature de la bourgeoisie aisée de la capitale, restaurants et bars ont ainsi fermé leurs portes à l'unisson l'autre week-end: e-mails et messages sur les réseaux sociaux comme Facebook, Youtube ou Twitter avaient multiplié les annonces d'un couvre-feu décrété par un cartel local.

"Cela s'est répandu très rapidement dans la population, déclenchant le doute, la peur voire la panique", confirme à l'AFP Oscar Sergio Hernandez, ministre du gouvernement de l'Etat de Morelos, dont Cuernavaca fait partie.

L'endroit est sensible: un des grands chefs de cartel, Arturo Beltran Leyva, y a été tué par les troupes de Marine en décembre, et la guerre de succession est sanglante.

Cette fois, c'était une fausse alerte, pas un coup de feu n'a été tiré et personne n'est mort, mais les autorités locales ont dû s'employer à rassurer les milieux d'affaires, les syndicats et les directeurs d'écoles.

La semaine suivante, le gouvernement de Morelos a créé une cellule de veille pour surveiller Facebook, Youtube et Twitter.

Des annonces de prétendues fusillades s'étaient répandues de la même manière en février dans l'Etat de Tamaulipas, frontalier du Texas sur le Golfe du Mexique.

"Il y a une montée de la violence, une guerre entre groupes criminels, mais aussi une campagne, via les médias informels, pour terroriser la population", explique le gouverneur, Eugenio Hernandez.

A l'époque, des écoles, des commerces et même le consulat des Etats-Unis avaient fermé à Reynosa, face à la ville texane de McAllen.

"Alerte, cinq voitures pleines d'hommes puissamment armés, ne sortez pas, ne sortez pas", lisait-on récemment sur un site administré dans la région par un groupe de presse.

Aujourd'hui, le gouvernement de Tamaulipas publie un bilan régulièrement actualisé de la violence sur son propre site internet, et la mairie de Reynosa utilise Twitter pour transmettre les alertes de sécurité.

Tous ces messages se bousculent sur la toile. Ceux des trafiquants, des autorités, et des citoyens lambda qui, eux aussi, chargent des vidéos sur Youtube et participent aux forums en ligne sur la sécurité.

Un député, Nazario Norberto Sanchez, veut même proposer en septembre une loi créant une "cyber-police" au Mexique. "Nous ne toucherons pas aux libertés individuelles, mais nous voulons réguler Twitter et Facebook", explique-t-il.

dimanche 25 avril 2010

Facebook: nouvelle critique au Canada sur la protection de la vie privée


Les usagers du très populaire réseau social Facebook risquent de faire l'objet de "chantage" à la suite de changements apportés par le géant de la sociabilité en ligne, met en garde la commissaire à la vie privée du Canada, samedi, dans une entrevue à un quotidien.

Jennifer Stoddart met en cause des modifications apportées au site qui permettent désormais à des tierces parties développant de nouvelles applications, telles des jeux, de conserver indéfiniment les données personnelles des usagers. Auparavant, elles étaient tenues de les effacer après 24 heures.

"Je suis très inquiète de ces changements. Plus d'un demi-million de développeurs auront accès à ces données", a affirmé la commissaire à la vie privée au quotidien de référence Globe and Mail.
"Cette information sera emmagasinée indéfiniment et cela ouvre la porte à ce que beaucoup de gens fassent l'objet de chantage venant des quatre coins du monde", a-t-elle déclaré sans plus de précisions.

Mme Stoddart a adopté une position très ferme face à la montée en popularité des réseaux sociaux en général, et de Facebook en particulier. En juillet dernier, elle avait fait une série de recommandations au site au sujet de la protection des renseignements personnels de ses usagers. Puis, à la suite de plaintes d'abonnés insatisfaits des changements apportés, elle avait lancé une nouvelle enquête en janvier.

Facebook compte quelque 400 millions d'abonnés dans le monde.

40 millions de Xbox 360 vendues dans le monde



Microsoft annonce avoir écoulé 40 millions de Xbox 360 à travers le monde depuis son lancement fin 2005.

La firme qui présentait ses résultats financiers du premier trimestre 2010 précise qu'1,5 million des ventes a été effectué entre janvier et mars derniers, ce qui représente 1,7 million de machines en moins par rapport aux trois premiers mois de 2009. Un joueur de Xbox 360 possède en moyenne 8,8 jeux.

La machine du constructeur américain conforte son avance sur la PS3 de Sony, vendue mondialement à 33,5 millions d'exemplaires, mais disponible un an plus tard que sa rivale HD. La Xbox 360 reste loin derrière la Wii qui totalise 67 millions de ventes dans le monde depuis 2006.

2010 s'annonce prometteuse pour la Xbox 360 qui fêtera ses cinq ans en fin d'année. Plusieurs jeux et accessoires sont patiemment attendus par la communauté vidéoludique dont le thriller psychologique Alan Wake et la caméra Natal

Chèque, espèce ou doigt ?


La Commission nationale informatique et liberté vient d'autoriser la banque Accord à tester le système de paiement par biométrie. Une technologie qui reconnait l'empreinte veineuse, unique à chaque individu, qui se trouve sous la peau.
Ni les chèques, ni la carte de crédit n'ont enterré le porte-monnaie, encore très utilisé par les Français pour payer leurs courses : 40% des petits achats se font encore en espèce. Mais un nouveau système de payement relègue pour de bon nos vieilles bourses en cuir au rang d'antiquité: régler ses courses en posant un doigt sur un capteur biométrique sera bientôt possible en France. La Commission nationale informatique et liberté (Cnil) vient d'autoriser la banque Accord, filiale du groupe Auchan, à tester pendant six mois ce système révolutionnaire de paiement.

Jean-Christophe Marboutin du cabinet de conseil KSA juge le fait exceptionnel : "La Cnil a refusé maintes fois la mise en place du paiement par biométrie. Mais dans le cas d'Auchan, il ne s'agit plus de reconnaître les empreintes digitales mais le système veineux présent sous le doigt. Cela contourne l'interdiction."

Le doigt remplace la puce

Comment ça marche ? Le client commence par enregistrer les caractéristiques de son réseau veineux dans sa banque. Ce réseau est unique, chaque être humain a le sien, ce qui rend le système inviolable pour le moment. Il n'a plus ensuite qu'à poser son doigt sur un capteur prévu à cet effet, lors du passage en caisse, pour payer ses courses.

Avec ce nouveau système, la Carte bleue n'a néanmoins pas disparu :" la carte de paiement existe toujours avec la biométrie, explique Jean-Christophe Marboutin, mais elle reste dans la poche. Le doigt remplace la puce. On gagne du temps en caisse, c'est moins long de poser un index sur une machine que de chercher une carte dans un portefeuilles".

Le paiement constitue la moitié du temps passé en caisse. Les précieuses secondes gagnées profitent autant aux clients qu'aux magasins équipés. Encore faut-il que l'opinion publique adhère au concept : Il faudra un moment pour que le consommateur accepte le paiement par biométrie. Mais en même temps depuis le 11-Septembre, il est habitué à la technologie, avec les nouveaux passeports", prédit le manager de KSA.

Les fraudes à la Carte bleue coûteuses pour les banques

Les enquêtes d'opinion menées par le milieu bancaire montrent que certains consommateurs feraient un très bon accueil au paiement par biométrie, "les plus de quarante ans en particulier" note le cadre de KSA. Ces derniers seraient favorables à un système qui les dispense d'un code fastidieux à retenir.

Autre facteur qui pousse la banque Accord à se doter du système : la fraude à la carte bancaire. Selon Jean-Christophe Marboutin : "Le coût des fraudes à la Carte bleue est intégralement assumé par les banques. Elles ont obligation de rembourser leurs clients qui en sont victimes. Les paiements par carte bancaires sont encore très sûrs, mais on arrive de mieux en mieux à déjouer les systèmes de sécurité, d'où la volonté de se doter d'une nouvelle technologie inviolable".

Il pirate des comptes Facebook par milliers pour les vendre


Un dénommé Kirllos, hacker russe, vend sur un forum est-européen les données personnelles de 1,5 million de comptes Facebook. Tarif : 45 dollars les 1.000 contacts quand les profils ont plus de 10 amis.
Facebook n'en est pas à son premier acte de piraterie, il est même une cible privilégiée des cyber-criminels en tous genres, mais cette fois, le piratage semble à très grande échelle. Les experts de la firme de sécurité américaine VeriSign iDefense, société qui administre notamment les noms de domaines .com et .net, ont découvert les magouilles d'un certain Kirllos, révèle le site Le Monde Informatique. Ce hacker russe propose à la vente, sur un forum est-européen, les données personnelles de pas moins 1,5 million de comptes Facebook, sur les 400 millions que le réseau social revendique. Au menu : les noms des utilisateurs et leurs mots de passe. Le prix : 45 dollars les 1.000 contacts quand les profils ont plus de 10 amis, 25 dollars les 1.000 contacts il y a moins de 10 amis (car le hacker est alors soupçonné d'avoir lui-même créé de faux profils Facebook). Bref, de quoi régaler les spammers et autres auteurs de phishing.
Selon Rick Howard, directeur de l'unité Cyber Intelligence de Verisign interrogé par Le Monde Informatique, "le pirate semble avoir déjà vendu 700 000 identités". Il souligne que "des précédents existent notamment en Russie, mais pas à ce niveau de récupération de données". Egalement interrogé par le site de 20 minutes, Rick Howard explique que les acheteurs potentiels -"un mélange d'individus et d'organisation criminelles"- "utilisent ensuite les comptes pour des combines proches du phishing" (technique pour obtenir les données personnelles de l'internaute, mot de passe ou bien numéro de carte de crédit, pour usurper son identité, en faisant croire à la victime qu'elle s'adresse à une personne de confiance -banque, administration, etc.) Selon 20 minutes, "une fois que vous avez accès à un compte, il est facile d'envoyer un message à ses contacts. Du type ‘regarde ces photos de toi', il est accompagné d'un lien qui redirige la victime vers un site contenant du code malicieux permettant d'infecter sa machine. Cette dernière peut ensuite être utilisée pour du spam en étant intégrée à un botnet (réseau de machines dites ‘zombies')". Reste à découvrir si des comptes de Français sont concernés ou pas.

Finalement, Israël dit OK à l'iPad


Tout s'arrange. Les Israëliens vont pouvoir s'offrir et surtout utiliser la nouvelle tablette d'Apple. Le ministère israélien des Communications a autorisé dimanche l'importation des Ipad, revenant sur une décision antérieure causée par un problème d'adaptation du signal internet wifi de la tablette informatique. Le ministère a annoncé que les tablettes qui avaient été saisies à l'aéroport international Ben Gourion de Tel-Aviv, seraient restituées à leurs propriétaires.
"Vérification faite, nous avons constaté que les Ipad opèrent sur un signal constant conformément aux normes exigées" a indiqué le porte-parole du ministère des Communications, Yechiel Shavi.

La société importatrice a fait savoir qu'il faudrait encore néanmoins quelques mois avant que le produit soit distribué en Israël. Le produit phare d'Apple est disponible depuis le 3 avril aux Etats-Unis, qui autorisent un signal beaucoup plus fort qu'en Europe, dont Israël suit la législation.

vendredi 23 avril 2010

Six conseils pour sécuriser ses mots de passe sur Internet


Vos informations personnelles (mails, réseaux sociaux, comptes bancaires…) ne sont protégées que par un simple mot de passe.

Si vous ne voulez pas subir le même sort que Britney Spears ou Barack Obama, dont les mots de passe ont été crackés par le pirate informatique «Hacker-croll», voici quelques astuces pour s’assurer que votre code secret est suffisamment sûr.
On choisit un mot de passe long

Un mot de passe de huit caractères se craque en quelques secondes avec un logiciel étudié pour, rappelle Microsoft France. À l’inverse, plus le mot de passe contient de caractères, plus il est difficile à cracker pour le hacker.
On choisit un mot de passe complexe

En plus d’être nombreux, les caractères doivent également être différents: chiffres, lettres, minuscules, capitales, symboles. Et le mot de passe en lui-même ne doit pas être trop simple. Les logiciels de piratage lancent en effet des attaques «par dictionnaire», qui consistent à passer en revue tous les mots du dictionnaire, et des attaques «par force brute», qui essayent toutes les suites possibles. On évite donc les noms propres et les noms communs utilisés seuls, les «12345» ou les «azerty».
On choisit un mot de passe (quand même) facile à retenir

Cependant, les suites illogiques de chiffres et de nombres sont difficiles à mémoriser. La solution? Surtout ne pas écrire le code secret quelque part, mais plutôt ruser, avec une phrase personnelle (que l’on retiendra du coup facilement) émaillée de symboles, propose un expert de Microsoft. Par exemple: «J+ai2chiens-OscaretHector». Pour faire encore plus difficile à cracker, on peut même utiliser seulement les initiales de chaque mot de la phrase choisie (ici, J+a2cOeH).
On choisit un mot de passe pour chaque compte

Déjà en septembre dernier une étude montrait que 56% des Français n’utilisent qu’un seul mot de passe pour toutes leurs connexions sur le Web. Pour éviter que, une fois le mot de passe découvert, tous vos comptes soient accessibles, changez de mot de passe pour chaque site. Et, pour éviter de retenir plusieurs phrases longues et compliquées, ajoutez simplement à votre phrase de départ une référence au site concerné par le mot de passe: FnaJ+a2cOeH pour votre compte Fnac par exemple.
On choisit les infos que l’on poste sur Internet

C’est une règle de base, au même titre que celle qui veut qu’on n’enregistre pas sa session sur les ordinateurs publics (cybercafés…). On évite de poster tout et n’importe quoi sur les réseaux sociaux, surtout si l’on n’a pas protégé leur accès. Non seulement ils peuvent ternir notre «e-réputation», mais surtout ils sont une mine d’informations pour les hackers.
On choisit sa question secrète

Pensez à personnaliser la «question secrète» qui permet de récupérer votre mot de passe en cas d’oubli. Elle non plus ne doit pas être trop simple, ni porter sur notre sujet de discussion favori sur Facebook ou Twitter. Et si la question ne peut pas être modifiée (cela arrive encore sur certains sites), Microsoft conseille de donner une réponse plus complexe. Exemple: si la question est ««Quel est le prénom de votre mère?», on ne répond pas seulement «Martine», mais une phrase du type «Ma Maman s’appelle Martine».

20 ans de prison pour un hacker américain

C'est la peine la plus lourde jamais prononcée pour du piratage de données, selon Wired. Albert Gonzalez, 28 ans, fils de Cubains de Miami, avait plaidé coupable en septembre dernier dans plusieurs affaires similaires, et encourait entre 17 et 25 ans de détention. Jeudi, un tribunal fédéral de Boston l'a condamné à 20 ans.


Gonzalez, qui servait comme indic du Secret Service pendant qu'il se livrait à ses actes, est inculpé notamment de complot, fraude informatique et vol d'identité et doit comparaître à nouveau ce vendredi pour d'autres cas de piratage exercés dans des chaînes de restaurants du New Jersey. Au total il aurait piraté plus de 130 millions de cartes bancaires à partir de 2006.

1 million de dollars caché dans le jardin de ses parents

«Il s'agit de l'exemple le plus important de piratage informatique de l'histoire américaine», a déclaré la juge Patti Saris. «Même si vous éprouvez des remords et que vous avez rendu un million de dollars que vous aviez caché dans le jardin de vos parents, je dois lancer un message, vu l'énorme coût de votre délit», a-t-elle ajouté.

Avant l'énoncé du verdict, le jeune homme a pris la parole. «Je suis coupable. Ma curiosité et mon asservissement (à l'informatique) m'ont poussé à trahir mes parents et à utiliser leur maison», a-t-il dit. «Je voudrais demander pardon et requérir l'indulgence», a-t-il ajouté.

Albert Gonzalez est resté impassible à l'énoncé de la sentence, tandis que ses parents pleuraient silencieusement. Le procureur Stephen Heymann a rejeté un argument de la défense, affirmant que l'accusé souffrait du syndrome d'Asperger, une forme d'autisme affectant la vie sociale.

Les recherches Google bloquées en Chine: la faute de l'entreprise (et du firewall chinois)

Dernière info, 20h45 : Pékin n'a pas changé son filtrage. Le blocage vient d'une modification du côté de Google

«De nombreux utilisateurs n'ont pu effectuer des recherches sur google.com.hk aujourd'hui. Ce blocage semble avoir été provoqué par un changement du côté de Google», déclare un porte-parole de l'entreprise à 20minutes.fr.

Lors des dernières 24 heures Google a en effet ajouté la chaîne de caractères «gs_rfai» à l'adresse de la page des résultats d'une recherche (un paramètre utilisé par l'entreprise pour «retourner des meilleurs résultats»). Problème: selon Google, les lettres «RFA» sont considérées par le Great Firewall of China (le filtre mis en place par autorités) comme «Radio Free Asia», un service bloqué de longue date. Google «se mobilise pour résoudre le problème»

Le blocage de toutes les recherches Google effectuées depuis la Chine continentale mardi avait initialement été interprété comme un changement de la politique des autorités chinoises. Il n'en est rien, pour l'instant.

Censure partielle

Depuis l'arrêt de l'autocensure par l'entreprise californienne et son déménagement à Hong-Kong la semaine dernière, les autorités chinoises ne s'attaquent qu'aux termes «sensibles» (type Dalai Lama, Tiananmen). Mais depuis mardi, même des recherches anodines se terminent par un message d'erreur, selon les témoignages d'internautes chinois. Les autres services de Google (cartes, musique) ne semblent pas touchés. Comme d'habitude, YouTube et Blogger sont, eux, totalement bloqués.

Interrogé par 20minutes.fr mardi dernier, Bill Echikson, un porte-parole de Google Europe, avait répété que l'entreprise «espérait» que les autorités chinoises respectent sa décision de ne plus pratique l'autocensure. Il précisait cependant que Google n'était «pas naïf» et savait que Pékin pourrait bloquer le moteur (ou ses résultats) s'il le décidait

Les raisons de craquer pour l'iPad. Et celles de le zapper.

De notre correspondant à Los Angeles

En France, il faudra patienter jusqu'à la fin du mois. Mais aux Etats-Unis, l'iPad débarque samedi (dans son modèle wifi). Quelques rares médias ont pu l'essayer avant la sortie. S'ils sont globalement fort séduits, l'iPad a de sérieux handicaps pour les plus technophiles.



Les trois raisons de craquer pour l'iPad

Un «laptop-killer» pour le commun des mortels
C'est le vénérable Walter Moss du Wall Street Journal qui l'affirme. Depuis qu'il teste l'iPad, pour répondre à ses mails, regarder des vidéos, surfer sur le web, lire les journaux et même «faire de l'editing-light de documents», il n'a utilisé son ordinateur portable que 20% du temps. Pour David Pogue, du New York Times, «l'iPad est tellement plus pratique qu'un ordinateur pour consommer des médias» qu'il pourrait bien séduire «tous les technophobes». En somme, dans une famille, l'ordinateur portable pourrait se retrouver cantonné dans le bureau tandis que chaque membre possèderait un iPad qu'il transporterait de sa chambre au salon, le métro ou la fac.



Un bijou d'écran (et de batterie)
«L'écran est assez large pour que n'importe quelle application ou jeu semblent fade quand on repasse sur un plus petit. Les caractères sont nets, les images comme des joyaux et le système, vif comme l'éclair», s'enthousiasme Xeni Jardin, de BoingBoing. «Les cartes ressemblent à des vraies cartes, les applications des journaux à des vrais journaux», note Edward Baig, de USA Today. «Idéal pour regarder des films dans l'avion», juge Tim Gideon de PC Mag. Sans compter qu'à l'inverse d'un laptop, l'iPad ne chauffe pas les cuisses». Mais le vrai tour de force d'Apple, c'est la batterie. Tout le monde (nous les premiers) ricanait quand Apple a annoncé 10 heures d'autonomie. Verdict (qui varie selon les utilisations): 10h pour USA Today, 9h25 pour PC Mag, et «plus de 12 heures» pour le New York Times. Et surtout, le plus bluffant, 11h28 pour le WSJ... en enchaînant 4 films et 4 épisodes de séries, tout en ayant le wifi allumé et les emails en push. Aucun netbook ne tient la comparaison.



150.000 applications et 1.000 nouvelles
L'iPad, qui utilise un OS optimisé de l'iPhone, est compatible avec les 150.000 applications existantes. Soit en taille originale, soit en plein écran. Le rendu est alors «un peu flou», note David Pogue. Samedi, 1.000 nouvelles applications spécialement développées pour l'iPad devraient rejoindre l'apps store. USA Today a pu tester un jeu de voitures 3D qu'il juge «spectaculaire».


Les trois raisons de zapper l'iPad

Ses manques: pas de clavier physique, de webcam, de port USB, d'extension de mémoire, de multi-tâches ni de support flash
Tiens, ce sont presque les mêmes critiques que lors de la sortie de l'iPhone. Sauf que si l'on a appris à faire sans avec le téléphone d'Apple, de telles absences sont plus difficilement justifiables pour un appareil qui envisage de signer l'arrêt de mort des netbooks. Alors que ses collègues sont plutôt séduites par le clavier virtuel, David Pogue le juge «horrible en position verticale» et «à peine utilisable» au format paysage (il conseille de brancher un vrai pour la maison). Pas de webcam? «Le plus gros point noir», pour Tim Gideon de PC Mag. «Bye bye les chats vidéo sur Skype», regrette Pogue. Pas de support de flash d'Adobe, cela signifie «des vidéos qui ne se chargent pas sur Hulu et Espn», note Edward Baig, de USA Today, (mais ABC, CBS et de nombreux autres proposent ou vont proposer des solutions en HTML 5) et «certains sites tout vide». Bref, David Pogue conclut: «pour les technophiles, l'iPad ne remplace pas le laptop».



Un objet transportable bâtard
Avec son écran de 9,7 pouces, l'iPad affiche des mensurations plutôt sexy: 24x19cm, à peine plus d'1cm d'épaisseur, le tout pour 700 grammes. Difficile de faire plus transportable (un MacBook Pro, c'est 2 kgs et même un petit netbook atteint encore le kilo). Sauf qu'à la différence d'un smart phone «l'iPad ne tient pas dans votre poche», relève USA Today. Le sac à main est une solution pour ces dames, mais aux Etats-Unis, le «man-purse» suscite plutôt des moqueries (rappelez-vous The Hangover). Comme livre électronique, «on fatigue vite à une main» et on ne voit rien en plein soleil, selon PC Impact.



Un ordinateur fermé
Comme sur l'iPhone, tout est fermé, cloisonné. Des applications qu'il approuve à l'absence d'interaction entre elles, «Apple crée un espace dans lequel il contrôle tout», regrette John Battelle. «Je n'ai pas envie d'être forcé de passer par iTunes pour synchroniser et transférer des fichiers», s'emporte USA Today. Selon Battelle, «en termes de fonctionnalités, il y a beaucoup plus de potentiel à être ouvert que fermé». C'est pour cela qu'il préfère attendre «les tablettes sous Android».

Les partis pirates de 40 pays se fédèrent autour du PPI

Réunis à Bruxelles du 16 au 18 avril 2010, 70 représentants de partis pirates d'une vingtaine de pays (1) ont donné naissance officiellement à une nouvelle organisation, appelée Pirate Parties International, ou Parti pirate international.

Le PPI existait déjà, mais sans avoir de statuts clairs. Cette association à but non lucratif, de droit belge et existant depuis fin 2009, est désormais dotée d'un comité de direction élu et composé de six personnes, avec deux coprésidents à sa tête, le Luxembourgeois Jerry Weyer et l'Allemand Gregory Engels. « Avant, le PPI était une organisation informelle un peu “bordélique”, avec beaucoup de turn over au niveau de ceux qui s'en occupaient. Depuis l'été dernier, une nouvelle génération de partis pirates, comme ceux de Suisse et du Luxembourg, ont décidé de remettre de l'ordre dans tout ça », indique Valentin Villenave, trésorier du Parti pirate en France. Le PPI se veut une confédération de 40 partis. Son travail sera, entre autres, d'aider de nouveaux partis à se construire, de constituer un fonds pour venir en aide aux partis en cas de problèmes juridiques, mettre en place des task forces sur tel ou tel sujet (l'Acta, les lois contre le téléchargement illégal, le projet Indect, etc.). Il aura aussi pour objet de rédiger un manifeste, en chantier depuis longtemps, et d'harmoniser les orientations politiques des différents partis, qui resteront libres néanmoins d"adopter telle ou telle position. Les deux élus du Parti pirate suédois au Parlement européen, Christian Engström et Amelia Andersdotter (qui siègent avec les Verts européens), s'exprimeront le cas échéant au nom du PPI. En juin dernier, le Parti pirate suédois, formation créée en 2006, avait obtenu 7,1 % des voix aux élections européennes.

La télé 3D «ouvre une fenêtre vers l'infini»

La ruée vers l'or de la 3D commence pour les fabricants de téléviseurs. D'ici au Mondial de football en juin, vingt appareils compatibles seront en rayons, toutes marques confondues, dont douze chez Samsung. Le constructeur lance cette semaine son nouveau modèle. Il nous a confié ce pionnier du relief, accompagné d'un lecteur Blu-Ray 3D. Le test peut démarrer.

Le Blu-Ray 3D

Fourni avec l'écran, un disque de démo contenant des extraits du film Monstres contre Aliens. Pour en profiter, les lunettes 3D actives du constructeur sont nécessaires. Inutile de se frotter les yeux, l'impression de relief est incroyable, sans comparaison possible avec les ringardes lunettes anaglyphes aux verres rouge et bleu utilisées pour l'heure dans les cinémas. C'est un peu comme si l'écran ouvrait une fenêtre vers l'infini. Chaque élément composant l'image se détache avec des contours bien marqués, respectant avec beaucoup de précision la profondeur de champ.

La conversion 2D-3D

Comme tous les téléviseurs 3D de la marque, l'appareil testé transforme en 3D les contenus 2D. Constat, cette fonction activable par la télécommande offre des résultats probants, surtout avec une source vidéo de qualité, comme un DVD ou un Blu-Ray. Appliquée aux programmes TV, les résultats de la conversion sont plus disparates. Evelyne Dhéliat apparaît distinctement au premier plan devant sa carte météo, les bandeaux déroulants de BFM TV semblent sortir de l'écran et les rondeurs des pin-up du dimanche soir sur NT1 gagnent en modelé.

Hélas, les plans larges sur les matchs de football de la 32e journée de la Ligue 1 sont médiocres. Seuls les gros plans s'avèrent convaincants... Idem pour des extraits de films anciens sur TMC: la 3D n'apporte rien, la vision semblant parfois brouillée. On n'aime pas: la perte de luminosité due aux lunettes actives. Mais aussi le prix : environ 2.300 , plus les lunettes (80 ), soit la fourchette moyenne pour un écran 3D, dont les tarifs varieront de 1.500 à 5.500 .

La télé 3D «ouvre une fenêtre vers l'infini»

La ruée vers l'or de la 3D commence pour les fabricants de téléviseurs. D'ici au Mondial de football en juin, vingt appareils compatibles seront en rayons, toutes marques confondues, dont douze chez Samsung. Le constructeur lance cette semaine son nouveau modèle. Il nous a confié ce pionnier du relief, accompagné d'un lecteur Blu-Ray 3D. Le test peut démarrer.

Le Blu-Ray 3D

Fourni avec l'écran, un disque de démo contenant des extraits du film Monstres contre Aliens. Pour en profiter, les lunettes 3D actives du constructeur sont nécessaires. Inutile de se frotter les yeux, l'impression de relief est incroyable, sans comparaison possible avec les ringardes lunettes anaglyphes aux verres rouge et bleu utilisées pour l'heure dans les cinémas. C'est un peu comme si l'écran ouvrait une fenêtre vers l'infini. Chaque élément composant l'image se détache avec des contours bien marqués, respectant avec beaucoup de précision la profondeur de champ.

La conversion 2D-3D

Comme tous les téléviseurs 3D de la marque, l'appareil testé transforme en 3D les contenus 2D. Constat, cette fonction activable par la télécommande offre des résultats probants, surtout avec une source vidéo de qualité, comme un DVD ou un Blu-Ray. Appliquée aux programmes TV, les résultats de la conversion sont plus disparates. Evelyne Dhéliat apparaît distinctement au premier plan devant sa carte météo, les bandeaux déroulants de BFM TV semblent sortir de l'écran et les rondeurs des pin-up du dimanche soir sur NT1 gagnent en modelé.

Hélas, les plans larges sur les matchs de football de la 32e journée de la Ligue 1 sont médiocres. Seuls les gros plans s'avèrent convaincants... Idem pour des extraits de films anciens sur TMC: la 3D n'apporte rien, la vision semblant parfois brouillée. On n'aime pas: la perte de luminosité due aux lunettes actives. Mais aussi le prix : environ 2.300 , plus les lunettes (80 ), soit la fourchette moyenne pour un écran 3D, dont les tarifs varieront de 1.500 à 5.500 .

Ericsson chute en Bourse après des trimestriels décevants

L'équipementier télécom voit son bénéfice plonger au premier trimestre sous le poids de ventes en baisse et d'importantes charges de restructuration.

La morosité de 2009 se poursuit en 2010 pour Ericsson. Les ventes de l'équipementier télécom ont baissé de 9 % au premier trimestre, pour atteindre 45,1 milliards de couronnes suédoises (4,7 milliards d'euros environ). Plus, bien plus qu'attendu par les analystes, qui, s'ils tablaient sur un recul, ne l'envisageaient guère plus important que 3 %.

Ce repli des ventes, combiné à d'importantes charges de restructurations, a largement érodé la rentabilité du groupe suédois. Son bénéfice net trimestriel s'est effondré de 27 % sur un an, à 1,26 milliard de couronnes, alors que le marché tablait sur un résultat de près de 1,8 milliard. Déçu, ce dernier a sanctionné le titre en Bourse : il perdait 2,5 %, à 77,80 couronnes, peu après l'ouverture du marché à Stockholm ce vendredi.

« Les conditions du marché que nous avons observées au second semestre 2009 ont également prévalu durant ce trimestre, avec des investissements contrastés des opérateurs suivant les régions et les marchés », commente Hans Vestberg, le PDG d'Ericsson. Le groupe a surtout souffert sur son marché principal, les ventes de réseaux, qui s'est réduit à mesure que les opérateurs télécom se sont serrés la ceinture pour traverser la crise. Et la bonne tenue des services vendus par le groupe suédois n'a pas suffi à compenser la chute de 14 % des ventes sur le marché phare d'Ericsson.

Pour redresser la barre, le groupe mise notamment sur son plan d'économies, qui prévoit 6.500 suppressions d'emploi -un chiffre revu à la hausse en janvier-afin de réaliser entre 15 et 16 milliards de couronnes d'économies annuelles. Mais les frais de restructuration, de 2,2 milliards de couronnes au premier trimestre, viennent d'abord naturellement peser sur les comptes.

Une bonne nouvelle est venue du côté de Sony Ericsson. La filiale de téléphonie mobile du groupe, dont les résultats ont été publiés la semaine dernière, est enfin repassée dans le vert au premier trimestre, grâce à une hausse du prix moyen des téléphones vendus En revanche, ST-Ericsson, qui lie le Suédois avec STMicroElecronics, n'a pas changé de couleur, avec une perte de 154 millions de dollars.